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Difficile de dire à quel moment précis commence un voyage. Certains choisiront l’arrivée dans un aéroport écrasé de chaleur, d’autres le premier taxi ou le premier sourire échangé. Pourtant, l’aventure commence souvent plus tôt, chez soi, au billet d’avion que l’on achète un soir gris de novembre, à la carte que l’on déplie au hasard sur la table basse. Prenez l’île Maurice par exemple. Du papier froissé, l’île surgit, point vert cerné par l’océan, petite fenêtre vers l’Ailleurs. Ses courbes se dévoilent, ses reliefs, ses hauteurs, ses rivières sinueuses. Et la poésie des noms qui, déjà, raconte quelque chose. Jardin du pamplemousse, Pointe aux piments, Piton de la Petite rivière noire… Le voyage, sans prévenir, vient juste de commencer.

Au fil de l’eau

L’île Maurice est un petit coin de terre perdu dans l’Océan Indien, au cœur de l’archipel des Mascareignes. Moins connue que sa voisine l’île de la Réunion, elle n’en recèle pas moins d’une grande richesse naturelle. Les étendues de sable blanc, coincées entre des eaux cristallines et des rangées de cocotiers, ont fait sa renommée. La plage de La Cuvette (la poésie mauricienne !), ou celle de Trou aux Biches, font partie des plus belles de l’île. Bordées de filaos, elles sont le refuge idéal pour une cure de repos, de calme et de soleil.

Non loin des plages, des restaurants ont émergé ça et là pour faire découvrir les spécialités gastronomiques locales. L’occasion par exemple, de goûter le briani. Il est un plat emblématique de l’île qui associe du riz, du poulet, des légumes et des épices. Des stands de « street food » proposent aussi toutes sortes de poissons grillés, de cari, de rougail ou de samoussas… Le tout fidèlement accompagné d’une pâte de piment appelée mazavarou. Des plats métissés qui illustrent à eux seuls le brassage des populations sur l’île, venues tour à tour d’Europe, d’Afrique, d’Inde ou de Chine.

Et des plongées sous-marine

Protégées par les vents dominants, les côtes nord et ouest de l’île sont un appel à l’exploration marine. Leurs eaux turquoises invitent à se laisser flotter au gré des vagues, armé d’un masque et d’un tuba, pour suivre le ballet de poissons multicolores. Sergents-majors, demoiselles saphir, rascasses volantes ou encore poissons-papillon peuplent des lagons que le récif corallien protège. Plus au large, un regard attentif apercevra peut-être quelques dauphins jaillissant des eaux bleues de la baie de Tamarin.

Un peu partout, des clubs de plongée invitent à pousser l’exploration pour aller tutoyer les requins ou se glisser entre les parois d’une épave*. Pour rejoindre les îles du Nord et leurs espaces protégés, certains opteront pour une excursion en catamaran. Voilà sans aucun doute le meilleur moyen d’approcher l’île de Coin de Mire, l’une des plus sauvages, classée réserve naturelle. Là, les innombrables poissons tropicaux attirent de très nombreux oiseaux qui font le bonheur des ornithologues.

Une rareté géologique qui mérite le coup d’oeil

A ceux qui voudraient pousser la visite jusqu’aux forêts verdoyantes du Sud, allez donc vous hisser au point le plus haut de l’île, le Piton de la Petite rivière noire à 828 mètres d’altitude.

Faites un tour sur les hauteurs à la découverte du lac sacré de Grand Bassin, grand lieu de pèlerinage des hindous. Et puis redescendez pour approcher le Trou aux cerfs, un cratère volcanique endormi où il est possible de s’aventurer à pied. La plaine de Chamarel est maintenant toute proche, avec son impressionnante cascade de 100 mètres de haut et ses illustres Terres des Sept couleurs, une rareté géologique qui mérite le coup d’oeil. Imaginez des dunes qui passent de l’ocre au mauve en plein cœur de la forêt tropicale. Et pourquoi ne pas finir sur les flancs du Piton-Canot par une promenade d’1,7km sur un parcours en hauteur, et d’aller voir de près des plantes endémiques de l’île comme le bois carotte ou le camphrier ?

L’Ile Maurice : Terre bouillonnante chargée d’énergie

Mais que l’on ne s’y méprenne ! L’île Maurice ne se résume pas à des décors splendides et silencieux que l’on mettrait en fond d’écran au retour de vacances. Elle est aussi une terre bouillonnante, chargée de la formidable énergie de ses habitants. L’identité mauricienne s’est forgée dans les terres et dans le joyeux bordel de villes telles que Port-Louis. A la tombée du jour, les rues de la capitale prennent vie, les odeurs se bousculent. Les travailleuses du jour se font belles de nuit pour aller se déhancher sur des rythmes de séga. Pas la peine de maîtriser le créole pour commander une bière : le français est de loin la langue la plus parlée, enseignée dès le plus jeune âge dans les écoles publiques. Le jour, on peut aussi faire quelques emplettes sur le sémillant marché de Port- Louis où se mêlent tissus colorés, fruits, épices. Là, laissez-vous bercer par l’écho des voix qui s’élèvent, s’interpellent, chantent presque, et ne résistez pas à celui qui vous offrira, le sourire en coin, de croquer dans l’un de ses gâteaux piment.

Une histoire forte

Un passage à Port-Louis est aussi le moyen de renouer avec l’histoire de l’île, rythmée par différentes vagues d’occupation. D’abord les Portugais, puis les Hollandais, les Français et enfin les Britanniques, ont pris possession de l’île et de ses ressources, instaurant un système de grande inégalité sociale. De vieilles maisons coloniales, dont certaines se visitent, rappellent ces présences. Sur la route de Trou fanfaron, un haut lieu de la mémoire mauricienne se dresse. Le bâtiment de l’Aapravasi Ghat, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, rappelle l’histoire de ces 400000 travailleurs indiens qui, de l’abolition de l’esclavage en 1835 jusqu’à 1910, ont débarqué pour rejoindre les établissements sucriers de l’île ou de la Réunion.

Des vestiges du passé colonial

D’autres lieux racontent avec intensité la sombre période esclavagiste, du temps où les Hollandais puis les Français affrétèrent des hommes et des femmes du continent africain pour travailler jusqu’à l’usure dans les champs de canne à sucre. Cette époque, qui marqua au fer rouge la mémoire des habitants, compte quelques symboles parmi lesquels le Morne Brabant. Cette montagne au sud de l’île, devenue le refuge des esclaves en fuite, source de nombreux mythes, est elle aussi classée à l’Unesco. La vue depuis le sommet est à couper le souffle.

Un bain de culture

Autre étape instructive, le musée l’Aventure du Sucre**. Installé dans une superbe propriété sucrière à Beau Plan, au fond d’une allée de bougainvilliers, l’Aventure du Sucre embrasse l’histoire ilienne de la canne à sucre. Découvrez-y tout son processus de transformation dans un circuit interactif qui se solde par une dégustation de sucres non raffinés fabriqués localement. Si les plaines côtières et le plateau central ont permis la culture extensive de la canne à sucre, le thé fait aussi partie des productions agricoles de l’île. Ainsi, partez sur la« route du thé » pour visiter des plantations de thé et des vieilles demeures coloniales comme celle du Domaine des Aubineaux, reconvertie en musée. L’usine de thé de Bois Chéri finira de lever les derniers mystères.

Jardin du Pamplemousse

Enfin, un crochet au Jardin du Pamplemousse s’impose aux amoureux des plantes. Au nord-ouest de l’île, ce jardin botanique de 37 hectares foisonne d’espèces végétales venues du monde entier. Girofliers, orchidées, lauriers… ont été collectés à la fin du XVIIIe siècle par Pierre Poivre, intendant de l’Isle de France (comme se nomme alors Maurice). Ses collections d’espèces végétales ont été étoffées au fil des générations. Elles ont reçus des visiteurs du monde entier parmi lesquels quelques illustres dont François Mitterrand et Nelson Mandela. De quoi marcher dans leurs pas et d’emporter avec vous, au moment du départ, les parfums de cette île aux charmes insoupçonnés.

Journaliste : Mathilde Leleu

De vieilles maisons coloniales dont certaines se visitent

*Forfait plongée à l’hôtel Victoria
Pour les amoureux de la plongée, une adresse s’impose : L’hôtel Victoria. Et pour cause, cet établissement 4 étoiles propose à sa clientèle un forfait de plongée illimitée, du jamais vu à l’île Maurice. Pour la somme forfaitaire de 450 € par personne, les clients peuvent plonger tous les jours quelle que soit la durée et la date de leurs séjours. Pour des raisons de sécurité, le nombre de plongées est de maximum trois par jour.

Découvrez les hôtels avec spa de l'Ile Maurice

** Informations pratiques pour visiter l’Aventure du Sucre
Le musée est ouvert tous les jours de l’année de 9h à 17h (exceptés les 1 et 2 janvier et les 24, 25, 26 et 31 décembre).

Le paradis du golf est à Maurice

Pourquoi les meilleurs golfeurs du monde vont à l’Ile Maurice ? Depuis une vingtaine d’année, les parcours se multiplient et se réinventent… Pour offrir aux joueurs des terraines spectaculaires entre montagne et lagons. L’ile possède de nombreux parcours, qui offriront aux joueurs aguerris mais aussi aux débutants une expérience unique à chaque fois.

Quels sont les meilleurs golfs de l’Ile Maurice ?

  • Avalon Golf Estate : Le dernier né des golfs de l’Ile Maurice. Il est niché entre le Bois Chéri et le Bois Sec. Loin de la chaleur estivale des régions côtières, il avoisine des plantations de thé. Découvrez un parcours de 18 trous vallonné, au standard international. Avec 5 cours d’eau et un prestigieux Country Club. Pour y séjourner : Shanti Maurice Resort & Spa
  • Le Mont Choisy Golf : Ce tout récent golf est l’unique parcours 18 trous du Nord de l’ile. Les joueurs de classe mondiale s’y donnent rendez-vous ! Appréciant autant la vue sur les montagnes et le patrimoine historique que la qualité des fairways. Pour séjourner : Le Trou aux Biches Beachcomber Golf Resort & Spa.
  • Heritage Golf Club : Elu parmi les 10 meilleurs parcours de golf en Afrique par CNN Travel… C’est assurément l’un des plus beaux décors mauriciens ! Sur une côte encore préservée, avec un magnifique lagon et des plages peu fréquentées. Le parcours propose des points de vue sur la mer époustouflants. Pour séjourner : Héritage Le Telfair.
  • L’Ile aux Cerfs Golf Club : Cette « Ile de golf » possède l’un des 15 plus beaux parcours au monde. Avec une vue sur le lagon mythique de l’ile aux Cerfs, de vastes bunkers de sable blanc… Mais aussi un environnement naturel constitué de roches volcaniques, d’étangs et une luxuriante végétation tropicale. Quel que soit votre niveau, ce parcours sera pour vous une expérience inoubliable. Pour séjourner : Anahita Golf & Spa Resort.

Carnet Pratique Ile Maurice

Quand partir à l’Ile Maurice ?


L'Ile Maurice est une destination agréable tout au long de l'année. La période de septembre à avril est la plus impliquée pour la plongée et celle de juin à septembre pour le surf.


Comment est le climat de l’Ile Maurice ?


Le climat mauricien est tropical. Il varie selon la période de l'année et l'endroit où l'on se trouve. La période la plus chaude se situe entre novembre et mars avec des températures entre 28 et 35°. Le plus froid de "l'hiver" mauricien a lieu de juin à août. Les températures moyennes chutent alors à 22-24°. La saison des pluies se situe de novembre à mars, les pluies sont tropicales et éphémères. La température de l'eau ne descend ne descend jamais en dessous de 22°.


Quel est la capitale de l’Ile Maurice ?


Port Louis avec 155 226 habitants.


Quelles langues sont parlés à l’Ile Maurice ?


L'anglais est la langue administrative. Le français est couramment parlé. Le créole est la langue usuelle. Quelques langues orientales sont également parlées.


Quel décalage horaire à l’Ile Maurice ?


+3 heures par rapport à la France en hiver ; +2 heures en été.


Combien d’heure de vol pour aller à l’Ile Maurice ?


Environ 11 heures depuis Paris en vol direct.


Quelles sont les modalités d’entrée à l’Ile Maurice ?


Les ressortissants de l'Union Européenne doivent détenir un passeport valide valable jusqu'à la date de leur retour.


Quels sont les religions à l’Ile Maurice ?


Hindouisme, christianisme, islam et bouddhisme.


Quelle est la monnaie de l’Ile Maurice ?


L'unité monétaire est la roupie mauricienne (Rs) divisée en 100 sous (cents). Un euro : environ 40 roupies.


Quel vaccin faire pour aller à l’Ile Maurice ?


Aucun vaccin n'est exigé, excepté contre la fièvre jaune pour les voyageurs en provenance d'une zone infectée (et dans ce cas seulement).